lundi 7 octobre 2013

Toi qui me vois malade



             Toi qui me vois malade, je vais te faire une confidence. Il est vrai que la détresse m’a caressée, que mon âme garde en cicatrices les morsures de la vie et que plus ou moins tôt ou tard mes paupières resteront closes. Mais les déchirures de mon corps et mes cris de la nuit ne représentent pas l’entièreté de mon monde.

             Si j’ai conscience d’avoir l’aspect parfois d’un bourgeon négligé et souffrant, il faut que tu saches que mon ombre est un oiseau coloré. La peine et la douleur n’ont su obscurcir mes ailes. Trop souvent, tu restes enfermé, lassé et brisé par un monde qui t’ennuie et qui n’est pas le tien. Aussi régulièrement j’ouvre la fenêtre et m’envole vers un ailleurs d’or et de lumière.


             Sors de tes représentations, ne projette pas sur moi ta vision de la vie. Les raisons pour lesquelles tu me plains, sont à mon sens celles qui ont fait ma fortune. Le malheur a fait qu’on m’a coupé les bras. Mais je me suis fabriquée des ailes. La maladie m’a privée des condiments terrestres qui te remplissent. J’ai acquis la légereté qui me permet d’aller goûter aux douceurs célestes.



Janvier 2012


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dimanche 6 octobre 2013

Nouveaux départs



        J'aimerai vivre pour les nouveaux départs ou plutôt pour les projets de nouveaux départs. Pour ces instants où l'on imagine seulement les aspects qui rendent heureux. J'aimerai vivre dans l'abstrait. Quand on imagine sans agir. Quand on rêve sans se heurter à la vie. 
J'aime sentir les coeurs battants de nouveaux projets, l'espoir agissant comme traitement contre la bradychardie. J'aime les conversations qui s'envolent d'avoir pris une trop grande vitesse. J'aime les sourires du rêveur dans son train et ceux des demoiselles à la fenêtre songeant à plus de liberté. J'aime être des leurs. Anonyme perdue en un autre monde. J'aime cet espace-temps où tout est possible pour ceux dont l'imagination est sans limite. Ce monde où l'avancée des choses n'appartient qu'à nous, où nous sommes seuls maitres de nos vies. 
         J'aime les nouveaux départs qu'en pensée je me permets, même si souvent ils n'aboutissent pas au moindre déplacement dans notre monde réel.
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samedi 5 octobre 2013

L'infidèle.

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             En ouvrant la porte de mon appartement, j'ouvre également celle qui fait s'écouler mes larmes. Je ne les retiens pas. Je me sens vidée. Epuisée d'avoir tout tenté pour LA retenir. J'ai tout fais pour qu'elle veuille rester près de moi, heureuse d'avoir pu la retrouver après le manque engendré par son absence. Mais cela n'a pas suffit et c'est seule et désoeuvrée que j'entre chez moi. Je voudrai pouvoir sentir encore la chaleur qu'elle fait naitre en moi, la serrer contre mon coeur enjoué. J'aimerai avoir des étoiles dans les yeux plutôt que ces larmes qui me blessent à force de trop souvent couler. La retrouver était si doux. Je flottais comme en état d'ivresse, éprise de ce moment qui ne durerait pas.

              Mais, elle a disparu après m'avoir offert sa si courte présence. Je n'ai plus qu'à attendre son retour. Ma joie m'a quittée. Emotion infidèle.
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vendredi 4 octobre 2013

Passagères disparues.

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           Mes émotions, passagères de ma vie pourtant pas bien grande, ont disparues dans le décor massif d'un quotidien sans surprise. Elles restent cachées dans la boite à habitudes, se ratatinent sous l'épais tapis des obligations. Peut-être même que j'en ai écrasé sous moi par inattention. Quelques fois, j'ai la chance d'en apercevoir une pointer le bout de son nez, mais très vite elle s'éloigne à nouveau. Alors, plutôt que d'attendre passivement qu'elles veuillent bien changer d'attitude, je me mets à les chercher. Je donne des coups de volants aussi vifs que je peux me le permettre afin de les faire glisser en dehors de leur abri. Je freine brusquement puis j'accèlère après avoir pris une direction nouvelle. Mais le sentier est étroit, mes mouvements sont limités et la course m'épuise. D'ailleurs, à m'agiter, je me suis perdue. J'ai rallongé le chemin qui n'en finit plus. Pas moyen de retrouver ces passagères auxquelles je m'étais attachée. Pas moyen par moi-même en tout cas, pas avant que je me sois reposée.

            Par chance, avant de m'égarer dans ce lieu isolé, j'ai fais entrée dans ma vie une précieuse auto-stoppeuse. Peut-être que ce sera elle qui m'aidera. Je veux y croire. Je veux imaginer qu'elle parviendra à nous conduire sur l'autoroute, qu'elle saura prendre des décisions quand aux directions à emprunter à ma place. Sinon, il ne me reste qu'à profiter de sa présence pour lui demander quelques minutes par heure de surveiller la route. Le temps pour moi de fermer les yeux, de me reposer, et de rêver encore.
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